
Un atelier sur les Politiques des TIC et La Société
Civile organisé par L’ Association pour la Communication Progressive
(APC), la Commission Economique pour l’Afrique (CEA), et (ARTICLE
19) la Campagne Globale pour la Liberté d’Expression, s’est tenu
à Addis Ababa du 6 au 8 Novembre 2002. Quatre vingt deux représentants
de la société civile venus de vingt cinq pays ainsi que des organisations
régionales et internationales (CENUA, UNESCO, UIT) ont pris part
à cet atelier afin de renforcer le rôle des organisations de la
société civile dans les fora nationaux, régionaux et globaux sur
les TIC.
La Société Mondiale de la Société de l’Information
(SMSI) a reçu une mission précise du Secrétariat des NU d’élaborer
une vision claire de la manière par laquelle l’humanité veut bâtir
des sociétés libérées de la pauvreté, de l’ oppression et des inégalités
et de toute forme d’exclusion des avantages qui peuvent être tirés
de l’information et des technologies de communication et de leur
utilisation.
- Le rôle important que joue la société
civile dans l’élaboration et la formulation des politiques nationales
sur les TIC,
- Que la SMSI doit être centrée sur le
peuple, prendre en compte les questions de genre, se préoccuper
du bien-être des communautés et leur accès aux outils, processus,
services, technologies et opportunités de la communication,
- Que l’utilisation des TIC en tant que
mécanisme d’éradication de la pauvreté devrait constituer un élément
principal dans cette quête internationale de justice économique
et sociale,
- Qu’il est nécessaire d’inclure la société
civile et le secteur privé dans les fora nationaux, régionaux
et internationaux d’élaboration des politiques des TIC traitant
du développement de l’Afrique,
- Que le NEPAD est le cadre régional qui
s’occupe du développement de l’ Afrique
- Que le NEPAD n’assurer la participation
de la société civile africaine et que ses stratégies ne semblent
pas être appropriées à un développement centré sur l’Afrique.
- La Déclaration de la conférence Know
How de Kampala de juillet 2002
- La Charte Africaine sur la Radiodiffusion,
(CAR) www.misa.org, www.article19.org
- La Charte de APC sur les Droits relatifs
à Internet www.apc.org
- La Déclaration de Bamako de 2002 – de
la Réunion Préparatoire Africaine au SMSI
- La Déclaration sur la Liberté d’Expression
en Afrique de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et
des Peuples Octobre 2002. www.article19.org
, www.achpr.org
- L’Initiative Africaine sur la Société
de l’Information (IASI)
- La Déclaration de Bamako issue de la
Réunion Consultative de l’Unesco et de la Société Civile précèdent
la Réunion Préparatoire Africaine sur le SMSI de Bamako
- La Déclaration du Caucus Groupe sur le
genre de la réunion préparatoire 1 au SMSI juillet Genève 2002
- La Charte africaine de la Radiodiffusion
de l’Enfant
Vue la centralité de la société civile dans le
développement d’une société de l’information inclusive et la proximité
des organisations de la société civile aux besoins des populations
et de la société en général, les organisations de la société civile
doivent jouer un rôle central dans le développement et la mise en
application des politiques de TIC
Par conséquent, il est important que nous définissions
nos priorites afin de construire une society de l’information inclusive
en partenariat avec tous les acteurs
Le détail des actions entreprendre est dans le
plan d’action attache a cette déclaration
Le droit à la liberté d’expression et de la communication
est un droit humain individuel fondamental, ce droit comprend le
droit à la communication et le celui d’accéder aux moyens de communication.
Ces principes doivent être la base de toute régulation, politiques
de développement des infrastructures.
La radiodiffusion constitue une NTIC importante
dans le contexte africain vu sa capacité à atteindre un large public
du fait de son coût de transmission relativement faible et de son
aptitude à surmonter les barrières de l’ analphabétisme.
Toute régulation et politiques de développement
des infrastructures doit prendre en compte les questions de genres
et évaluer de manière proactive les besoins des groupes vulnérables
et marginaux, tels que les femmes, les analphabètes, jeunes les
populations rurales et économiquement défavorisées ainsi que les
handicaps.
Les Etats doivent s’assurer que les entreprises
opérant dans le domaine des NTIC investissent dans le développement
des infrastructures et délivrent des services aux zones non desservie
et groupes marginaux et vulnérables.
Les Etats doivent développer des politiques d’infrastructures
nationales accessibles, durables, adaptables et perfectibles qui
assurent la croissance des NTC sans restrictions imposées par les
standards actuels.
Les organisations de la société civile dans chaque
pays doivent acquérir des connaissances sur les processus de régulation,
se réunir et discuter d’une position commune et faire du lobbying
auprès des gouvernements afin que ces derniers adoptent et mettent
en œuvre des processus de régulation justes dans le domaine des
TIC.
Les Etats doivent adopter des législations et
aider a la création d’un environnement favorable qui peut donner
aux communautés la possibilité de développer des capacités nécessaires
pour l’utilisation des TIC pour leur bien-être et leur développement
Le principe de l’accès universel doit inclure
les aspects culturels, information/communication et éducationnels.
La société civile doit s’organiser et s’engager
dans la gouvernance de l’ Internet au niveau local, national, régional.
Au niveau international, la société civile doit s’engager auprès
de l’ICANN dans le processus de gouvernance de l’Internet
Les organisations de la société doivent prendre
part dans tous les processus consultatifs et être inclues dans les
délégations gouvernementales au fora régionaux, et internationaux,
notamment dans le processus du SMSI.
Le principe de la société de l’information et
de la communication doit inclure la question de droits de l’homme,
du développement économique durable et équitable et ne pas être
limité aux questions technologiques et financières
Les organisations de la société civile doivent
être encouragées à créer un mécanisme de coordination flexible prenant
en compte les réseaux existants et les capacités d’élargissement.
La mission de ce mécanisme est d’ encourager les discussions, de
travailler envers l’inclusion plus grande des organisations de la
société civile et des partenaires intéressés et de défendre une
compréhension et position commune.
Les participants ont attiré l’attention sur le
fait que développer les sociétés de l’information et de la communication
suppose la promotion de la libre circulation de l’information et
de la communication ainsi que la mise en place de soutien pour l’accès
et la production des capacités surtout en tenant compte des sources
ouvertes, des faibles coûts et des besoins appropries en centres
sur les besoins des population en technologies.
Les participants ont reconnu que le processus
de l’information et de la communication et des technologies doit
être utilisé pour résoudre les défis actuels relatifs à la paix
et la sécurité, le renforcement culturel, de la démocratie et du
développement humain durable.
Notant les inégalités existantes et la domination
de langues coloniales qui a empêché l’expression culturelle de la
majorité de populations africaines ;
Les technologies de l’information et de la communication
présentent une importante opportunité, et pourraient contribuer
à diversifier la tendance actuelle dans l’appropriation des TIC
et réduire les barrières à l’entrée au marché. Des mesures doivent
être prises pour assurer l’accès des nouveaux entrants/entrepreneurs
aux marché sans considération de genre, de location géographique,
d’âge, de statut économique, de niveau d’alphabétisme ou d’ infirmité.
Toute restructuration des marchés doit s’assurer que les ajustements
ne conduisent pas à une plus grande dépendance ;
Considérant la faible représentation de l’Afrique
dans la base des données de connaissances globale, il convient d’élaborer
et d’encourager la création des bases de données locales d’information
ainsi que l’acquisition de compétences dans le but de produire et
de rassembler du contenu en des langues locales et officiels en
tenant compte de formes de communication orales et traditionnelles.
Il convient de créer un environnement législatif
favorable aux media africains qui prend en compte la convergence
de technologies modernes et traditionnelles.
Il convient d’utiliser les TIC de manière proactive
pour trouver des solutions aux écarts entre les gouvernements et
la société civile, les riches et les pauvres en matière d’information,
et de veiller à ce que les formats techniques accessibles facilitent
le flux d’information qui peuvent combler les fossés numériques
et assurent l’égalité.
Des tarifs doivent être abordables et faciliter
l’accès de tout le monde. Ceci mesure impliquerait des tarifs subventionnés
pour les personnes marginalisées et vulnérables.
Face aux changements et avancées rapides des technologies,
et au coût exorbitant d’acquisition des disques durs et des logiciels,
qui discrimine les OSC qui tentent de participer au développement
des NTIC, l’existence de sources ouverte s’impose.
Il existe une tendance globale en faveur des
solutions pour une source ouverte, ceux- ci sont devenues des options
viables, durables pour la participation des OSC dans le développement
des TIC.
Nous recommandons fermement la création d’une
Fondation de Source Ouverte pour l’Afrique afin d’explorer et faire
avancer une source ouverte pour le développement les TIC au profits
de nos communautés.
La jeunesse africaine représente l’espoir pour
le futur, le perdre au profit du transfert de cerveau n’augure pas
bien pour le futur de Afrique. La jeunesse africaine doit être soutenue
et motivée afin qu’elle puisse contribuer au développement du continent.
Elle doit aussi être incluse dans tous les processus de prise de
décisions affectant leur vie et celle de leur génération.
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